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Les artisans de la nourriture, du saké et de l'ikebana en quête du statut de trésor national

Le gouvernement envisage d’élargir son système de biens culturels immatériels importants pour y inclure la « culture de style de vie » axée sur l’artisanat lié à l’alimentation et les pratiques artistiques enracinées dans la vie quotidienne.

Ce changement de politique historique ouvrira la porte à la reconnaissance des chefs, calligraphes, artistes ikebana et brasseurs de saké comme trésors nationaux vivants.

Un groupe d'experts a présenté sa proposition à » le ministre de la Culture le 24 octobre, marquant la première révision majeure du système depuis environ 70 ans.

Depuis sa création en 1954, cette désignation est réservée aux individus et aux groupes qui incarnent magistralement les arts du spectacle traditionnels tels que le Noh et le Kabuki, ou des techniques artisanales comme la teinture « yuzen » et la laque « makie ».

Si elle est approuvée, la culture de style de vie deviendrait la troisième catégorie officielle, aux côtés des arts du spectacle et des techniques artisanales.

Cette décision souligne des inquiétudes croissantes concernant la viabilité de l'artisanat traditionnel lié à l'alimentation et des pratiques culturelles quotidiennes au Japon, un défi intensifié par le vieillissement démographique du pays et la diminution du bassin de successeurs.

Ces dernières années, l'Agence des Affaires Culturelles a pris des mesures pour relever ces défis.

En 2021, elle a créé une nouvelle catégorie, les biens culturels immatériels enregistrés, qui couvre désormais six domaines tels que la calligraphie, l'ikebana, la fabrication traditionnelle du saké et la cuisine de Kyoto.

Bien que ce registre fournisse un niveau de soutien de base, les responsables affirment qu'un soutien national plus fort est nécessaire, ce qui a motivé la recommandation actuelle.

Les personnes désignées Trésors nationaux vivants reçoivent une subvention annuelle de 2 millions de yens (13 000 dollars) pour soutenir la formation de leurs successeurs.

Actuellement, 116 personnes détiennent ce statut. Bien que le nombre de futures désignations dans le domaine de la culture de style de vie reste indécis, l'agence a demandé un financement pour 10 places supplémentaires dans le budget du prochain exercice.