Kawasaki Heavy a conclu de faux accords il y a 40 ans suite au scandale du SDF
Le ministère japonais de la Défense a déclaré vendredi que son principal sous-traitant, Kawasaki Heavy Industries Ltd., avait commencé des transactions fictives avec ses sous-traitants il y a au moins 40 ans, ces pratiques frauduleuses en six ans jusqu'en mars valant environ 1,7 milliard de yens (11 millions de dollars).
Parmi ceux-ci, environ 600 millions de yens ont été mis en commun sous forme de caisse noire par Kawasaki Heavy, qui reçoit régulièrement des commandes d'entretien et de réparation de sous-marins de la part de la Force maritime d'autodéfense, selon le rapport intérimaire du ministère sur son enquête sur le scandale.
Les caisses noires ont été utilisées pour acheter des biens tels que des appareils électroménagers et des consoles de jeux portables pour les membres du MSDF en fonction de leurs demandes, indique le rapport.
Le ministère a sévèrement réprimandé Kawasaki Heavy et lui demandera de rembourser le montant trop facturé, tout en poursuivant son enquête sur les membres de MSDF impliqués, soupçonnés d'avoir violé la loi sur l'éthique.
« Cela porte gravement atteinte à la confiance du public, c'est pourquoi je m'en excuse profondément », a déclaré le ministre de la Défense, le général Nakatani, dans un communiqué suite à la publication du rapport.
Le président de Kawasaki Heavy, Yasuhiko Hashimoto, a tenu une conférence de presse à Tokyo, présentant ses « sincères excuses ». Il restituera 30 pour cent de sa rémunération mensuelle pendant cinq mois.
Les révélations du scandale en juillet font suite à une série de cas d’inconduite, notamment de mauvaise gestion d’informations classifiées, de harcèlement de pouvoir et de réception frauduleuse d’indemnités de service, qui ont abouti à des mesures disciplinaires contre 218 membres des FDS et des bureaucrates du ministère de la Défense.
Le ministère poursuit également son enquête sur Mitsubishi Heavy Industries Ltd., un autre fabricant de sous-marins MSDF, après avoir découvert que l'entreprise avait acheté des articles non spécifiés dans les contrats et n'avait pas assuré certains des services contractés.