70 % des zones à risque de tsunami au Japon n'ont pas organisé d'exercices d'abris hivernaux

70 % des zones à risque de tsunami au Japon n’ont pas organisé d’exercices d’abris hivernaux

Près de 70 pour cent des 108 municipalités côtières japonaises menacées par le tsunami déclenché par un puissant séisme n’ont jamais organisé d’exercices pour faire fonctionner des centres d’évacuation en hiver, a montré dimanche une enquête de Kyodo News.

L’enquête, qui a porté sur 108 municipalités réparties dans sept préfectures de Chiba à Hokkaido, a évalué l’état de préparation en cas de tsunami provoqué par un tremblement de terre au Japon et dans les tranchées de Chishima dans l’océan Pacifique. Elle a révélé des retards dans la mise en œuvre des mesures visant à faire face au froid intense des abris en hiver.

Un séisme de magnitude 9,0 qui a frappé le nord-est du Japon en mars 2011 a mis en évidence les conditions désastreuses des catastrophes hivernales. Le gouvernement estime qu’un tremblement de terre provenant de la fosse du Japon et le tsunami qui s’ensuivrait pourraient entraîner jusqu’à 42 000 décès par hypothermie.

La tranchée du Japon s’étend d’Hokkaido à l’est de la péninsule de Boso, près de Tokyo, et la tranchée de Chishima se trouve au large des îles Chishima, également connues sous le nom d’îles Kouriles.

L’enquête a été menée de novembre à décembre de l’année dernière avant un séisme de magnitude 7,6 dans la péninsule de Noto, au centre du Japon, le jour du Nouvel An, avec des réponses obtenues des 108 municipalités ciblées.

L’hiver dans l’enquête a été défini comme la période entre novembre et mars, alors que certaines municipalités mènent des exercices d’évacuation le 5 novembre, désigné comme jour de prévention des catastrophes liées au tsunami, et autour du 11 mars, lorsque s’est produit le séisme du Grand Est du Japon.

Parmi les 74 municipalités qui ont répondu qu’elles n’avaient jamais organisé de formation sur le fonctionnement des abris d’évacuation en hiver, 44 ont déclaré qu’elles prévoyaient de le faire à l’avenir, tandis que les autres ont déclaré ne pas le faire.

Même si les raisons invoquées pour ne pas organiser de formation comprenaient la présence de nombreux résidents âgés et la crainte que certaines personnes ne tombent malades, de nombreuses municipalités ont également reconnu la nécessité de se préparer et ont fait des efforts pour stocker des couvertures et des réchauds à kérosène.

L’enquête a révélé que 62 municipalités, soit 57 pour cent, ont installé des appareils de chauffage dans tous les refuges sous leur juridiction tandis que 31 municipalités, soit 29 pour cent, disposent d’une litière d’hiver adéquate pour la capacité totale de leurs refuges.