Un panel de la Diète japonaise sur le scandale financier se tiendra pendant 2 jours à partir du 28 février
Les auditions parlementaires au Japon pour enquêter sur un scandale de financement politique, qui a ébranlé le Parti libéral-démocrate au pouvoir, devraient se tenir pendant deux jours à partir de mercredi, ont annoncé les législateurs, avec cinq législateurs clés du PLD acceptant d’y participer.
Les camps du pouvoir et de l’opposition décideront officiellement lundi du format des réunions du comité d’éthique politique, par exemple si elles doivent être ouvertes aux législateurs non membres du comité et aux médias, ont indiqué les législateurs.
Le PLD, dirigé par le Premier ministre Fumio Kishida, fait l’objet d’un examen minutieux en raison d’allégations selon lesquelles trois factions, dont celle qu’il a dirigée jusqu’en décembre, auraient négligé de déclarer une partie de leurs revenus provenant de collectes de fonds et auraient créé des caisses noires.
Plus tôt cette semaine, le PLD avait annoncé la présence de deux hauts législateurs : Ryu Shionoya, le chef de facto de la plus grande faction anciennement dirigée par le défunt Premier ministre Shinzo Abe, et Ryota Takeda, un membre éminent d’un autre groupe intra-parti.
Mais cette proposition a suscité une réaction de la part du bloc d’opposition, qui a exigé la présence d’un plus grand nombre de députés du PLD. Plus tard, le parti au pouvoir a déclaré que trois autres hauts responsables de sa plus grande faction assisteraient à la session du conseil de la Chambre des représentants.
Il s’agit de l’ancien ministre du Commerce Yasutoshi Nishimura, de l’ancien secrétaire en chef du Cabinet Hirokazu Matsuno et de l’ancien chef des affaires de la Diète du PLD Tsuyoshi Takagi, qui ont tous précédemment occupé le poste de secrétaire général de la faction Abe.
Après que le dernier scandale des fonds politiques ait été révélé à la fin de l’année dernière, la faction Abe a décidé de se dissoudre et des membres clés du groupe ont démissionné de leurs postes au sein du parti ou du gouvernement.
Si les audiences du comité d’éthique sont en principe fermées, elles sont rendues publiques lorsque les participants y consentent. Le LDP a déclaré que ses cinq députés présents ont opté pour des réunions à huis clos d’une durée d’une heure chacune, déclenchant les critiques des partis d’opposition.
Le conseil délibérant sur l’éthique politique, tenu pour la dernière fois en juillet 2009, est chargé d’examiner la conduite politique et morale des législateurs confrontés à des allégations d’actes répréhensibles.
Le conseil peut les réprimander, par exemple en leur recommandant de démissionner de leurs fonctions à la Diète ou de s’abstenir d’assister aux sessions parlementaires pendant un certain temps, bien qu’aucune mesure de ce type n’ait jamais été prise.