Un ancien membre maltraité du GSDF assiste à un événement Time et déclare que s’exprimer est la clé
Une Japonaise qui a dénoncé la culture des abus sexuels au sein des forces armées de son pays a déclaré mardi qu’elle continuerait à défendre les victimes alors qu’elle assistait à un événement à New York pour les 100 dirigeants mondiaux émergents de 2023 selon le magazine Time.
Rina Gonoi, ancienne membre des Forces terrestres d’autodéfense, a déclaré aux journalistes avant l’événement qu’elle était heureuse d’entendre que Time reconnaissait que ses activités avaient réconforté d’autres personnes ayant subi des abus similaires.
« Je continuerai à parler au nom de quelqu’un », a-t-elle déclaré, ajoutant : « Je continuerai à dire que ce qui ne va pas est mal. »
Gonoi, 24 ans, s’est manifesté l’année dernière après avoir été harcelé sexuellement au sein du GSDF. Lors de l’agression, ses agresseurs ont utilisé des techniques de judo pour la maîtriser physiquement.
Vêtue d’une tenue de judo lors de l’événement Time, Gonoi a déclaré que ce sport l’avait aidée à acquérir « la force de se lever même lorsque mon cœur avait l’impression qu’il allait se briser ».
Ses allégations ont conduit le ministère de la Défense à licencier cinq membres masculins et à intensifier ses efforts pour lutter contre le harcèlement.
Elle a quitté la force en juin 2022 et a lancé une campagne de sensibilisation au type de harcèlement qu’elle a subi pendant son service.
Elle a également intenté une action en dommages-intérêts en janvier contre les membres licenciés du GSDF et le gouvernement japonais, alléguant que ces hommes lui avaient causé des troubles mentaux alors que l’État n’avait pas réussi à empêcher les abus et n’avait pas enquêté sur ses allégations.