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Todai s'excuse pour la « collecte de recherche » de morts indigènes

L'Université de Tokyo a présenté des excuses officielles pour « collecter et stocker » les restes d’Aïnous et d’autres peuples autochtones du monde entier à des fins de recherche sans le consentement de ces communautés.

Selon l'université, familièrement connue sous le nom de Todai, ses chercheurs collectent des restes provenant de lieux de sépulture à Hokkaido, en Australie, à Hawaï et dans d'autres régions depuis la fin du 19e siècle.

« L’université considère ces faits historiques avec la plus grande gravité, y réfléchit avec de sincères remords et vous présente par la présente nos plus sincères excuses,», lit-on dans un communiqué publié sur son site Internet le 17 octobre.

Ce message marque les premières excuses officielles de Todai après une expression verbale de regrets adressée en juillet par un membre du personnel de l'université à une organisation aïnoue de représentants et d'universitaires basée à Hokkaido.

Ces excuses ont été accompagnées de la remise des restes, organisée dans le cadre d'un effort de rapatriement plus large pour le groupe autochtone du Japon moderne, originaire d'Hokkaido et des régions voisines.

L'université a créé un groupe de travail chargé d'enquêter sur le statut actuel des autres dépouilles détenues sur le campus et de travailler à leur restitution.

La décision a été prise en réponse à la reconnaissance et à la législation internationale et nationale, y compris la Déclaration des Nations Unies de 2007 sur les droits des peuples autochtones.

La législation nationale a également incité le gouvernement à travailler avec des experts pour élaborer des lignes directrices pour le retour des dépouilles suite à une résolution parlementaire de 2008 reconnaissant officiellement les Aïnous en tant que peuple autochtone.

Ces efforts incluent le ministère de l’Éducation qui a commencé à coordonner le retour des dépouilles dans leurs foyers d’origine en 2018.