Les salaires réels au Japon en mars chutent pour le 12e mois dans un contexte d'inflation

Les salaires réels au Japon en mars chutent pour le 12e mois dans un contexte d’inflation

Les salaires réels au Japon ont chuté de 2,9% en mars par rapport à l’année précédente, en baisse pour le 12e mois consécutif, affectés par la hausse de l’inflation qui a conduit les ménages à resserrer les cordons de leur bourse, ont révélé mardi les données du gouvernement.

La baisse des salaires corrigés de l’inflation survient alors que la hausse des prix des aliments, de l’énergie et d’autres produits touchés par la guerre de la Russie en Ukraine a dépassé les augmentations de salaire. Le gouvernement du Premier ministre Fumio Kishida a appelé les entreprises à augmenter les salaires en fonction de l’inflation et à soutenir l’économie.

Les salaires nominaux, ou le total moyen des revenus en espèces par travailleur, y compris le salaire de base et les heures supplémentaires, ont augmenté de 0,8% pour atteindre 291 081 yens (2 100 dollars), en hausse pour le 15e mois consécutif, mais avec un rythme de hausse limité à moins de 1% pour le troisième mois d’affilée, selon le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.

« Nous verrons comment les hausses de salaires (récemment convenues) lors des négociations annuelles (entre la direction et les syndicats) se refléteront dans les données après avril », a déclaré un responsable du ministère.

Un certain nombre de grandes entreprises japonaises ont offert leurs plus importantes augmentations de salaire depuis des décennies au cours des négociations.

Des données distinctes ont montré que les dépenses des ménages du pays ont chuté de 1,9% en mars par rapport à l’année précédente, après une hausse de 1,6% en février.

Les ménages de deux personnes ou plus ont dépensé en moyenne 312 758 yens, a indiqué le ministère de l’Intérieur et des Communications.

« Bien que l’effet négatif de la pandémie de coronavirus diminue, la consommation n’a pas encore complètement récupéré », a déclaré un responsable du ministère.

Les dépenses en activités récréatives, y compris les séjours à l’hôtel et les voyages à forfait, ont augmenté de 10,4 %. Les dépenses alimentaires ont chuté de 1,7 %, celles consacrées aux biens ménagers ayant diminué de 4,2 %.