Les États-Unis et l'Europe expriment leur inquiétude quant à l'absence d'Israël lors de la cérémonie de bombardement atomique à Nagasaki
Des envoyés des États-Unis et d'autres pays occidentaux ont envoyé une lettre à Nagasaki à la mi-juillet exprimant leur inquiétude face au fait que la ville n'ait pas invité Israël à sa cérémonie de paix à l'occasion de l'anniversaire du bombardement atomique de 1945 par les États-Unis, a montré le document mercredi alors que plusieurs ambassadeurs se sont retirés de l'événement.
La lettre, datée du 19 juillet et envoyée avant la décision officielle de Nagasaki, avertissait que si Israël était exclu, « il deviendrait difficile pour nous d'avoir une participation de haut niveau » à l'événement.
Les envoyés de la Grande-Bretagne, du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, des États-Unis et de l'Union européenne ont déclaré que cela « aurait pour conséquence de placer Israël au même niveau que des pays comme la Russie et la Biélorussie », qui n'ont pas été invités à la cérémonie pour une troisième année consécutive.
L'ambassadeur des Etats-Unis au Japon, Rahm Emanuel, n'assistera plus à la cérémonie de paix de Nagasaki vendredi, en réponse au fait que la ville n'a pas invité Israël, a déclaré une source proche du dossier le même jour.
L'ambassadrice britannique au Japon, Julia Londubat, avait également annoncé la veille qu'elle serait absente de la cérémonie car elle n'était pas d'accord avec la décision de la ville du sud-ouest du Japon.
Le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, a déclaré le 31 juillet que la ville avait décidé de ne pas inclure Israël par crainte que les manifestations contre le conflit en cours dans la bande de Gaza puissent affecter la solennité de la cérémonie.
Le consulat américain de Fukuoka a annoncé que son principal représentant, Chuka Asike, représenterait les États-Unis à la cérémonie de Nagasaki. Emanuel assistera à une cérémonie de paix au temple Zojoji de Tokyo vendredi, a indiqué l'ambassade américaine.
Hiroshima, qui a organisé mardi sa cérémonie pour le 79e anniversaire du bombardement atomique de la ville, a adopté une approche différente de celle de Nagasaki, autorisant une représentation israélienne sans inviter la Palestine au motif qu'elle n'est ni un État reconnu par le gouvernement japonais ni un membre de l'ONU.
Cette décision a suscité des protestations, notamment lors d'un événement auquel ont participé environ 100 personnes au parc du Mémorial de la Paix d'Hiroshima, dans la soirée, après la cérémonie anniversaire qui s'est tenue sur le site.