Le Japon va réviser la loi sur les abattages d'urgence d'animaux en raison des attaques d'ours
Le gouvernement japonais envisage de réviser la loi pour permettre aux municipalités d'autoriser des « tirs d'urgence » par les chasseurs lorsque des animaux pénètrent dans des zones peuplées, a indiqué samedi une source proche du dossier, dans un contexte de recrudescence des attaques d'ours.
La révision prévue de la loi sur la protection et la gestion de la faune sauvage vise à permettre une prévention plus rapide et plus efficace par rapport aux mesures actuelles, qui permettent à la police de n'autoriser les tirs d'urgence que lorsque des personnes sont en danger.
Le gouvernement du Premier ministre Shigeru Ishiba a pour objectif de soumettre le projet d'amendement au Parlement lors de la session ordinaire de la Diète qui doit s'ouvrir en janvier, la loi révisée devant entrer en vigueur en 2025.
La loi actuelle interdit de chasser avec des armes à feu dans les zones résidentielles ou dans les lieux de rassemblement, comme les gares ou les places.
Au Japon, cependant, les ours recherchent depuis peu de la nourriture à proximité des habitats humains, en partie à cause d'une mauvaise récolte de noix. Le ministère de l’Environnement a signalé un nombre record de 219 victimes, dont six décès, dues aux attaques d’ours au cours de l’année jusqu’en mars 2024.