Un dirigeant de Nippon Steel va rencontrer des responsables américains pour discuter du projet de rachat d'US Steel
Un dirigeant de Nippon Steel Corp. doit rencontrer mercredi de hauts responsables du gouvernement américain dans un ultime effort pour faire avancer son projet d'acquisition de United States Steel Corp., que Washington cherche à bloquer, ont indiqué des sources proches du dossier.
Le vice-président de Nippon Steel, Takahiro Mori, devrait s'entretenir à Washington avec des membres du Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis, qui enquête sur les risques potentiels pour la sécurité nationale associés aux accords d'investissement entrants, ont indiqué les sources.
Cette décision intervient alors que l'administration du président Joe Biden serait dans la phase finale du blocage du rachat de l'entreprise basée à Pittsburgh par le plus grand sidérurgiste japonais, pour 14,1 milliards de dollars.
Les candidats à la présidence américaine Kamala Harris et Donald Trump sont également opposés au projet d'acquisition de Nippon Steel.
US Steel, fondée en 1901, et le syndicat United Steelworkers Union ont tous deux leur siège à Pittsburgh, en Pennsylvanie, l'un des États clés de l'élection présidentielle du 5 novembre.
Le puissant syndicat, qui a soutenu Harris, est fermement opposé à l’accord.
Nippon Steel a tenté de retirer sa demande auprès du CFIUS, avec l'intention de la déposer à nouveau après la course présidentielle, a rapporté mardi le Financial Times, citant des personnes proches du dossier.
Le CFIUS a conclu que l'accord d'acquisition présente des risques de sécurité qui ne peuvent être atténués par Nippon Steel, bien que le Département d'État et le Département de la Défense ne soient pas d'accord avec cette conclusion, a rapporté le journal plus tôt.
« Depuis le début du processus d'examen réglementaire, nous avons clairement indiqué à l'administration que nous ne pensons pas que cette transaction crée des problèmes de sécurité nationale », a déclaré la société japonaise dans un communiqué publié le 5 septembre après des informations selon lesquelles Biden bloquerait l'accord.