Les salaires réels au Japon chutent pour la deuxième année consécutive dans un contexte d'inflation croissante

Les salaires réels au Japon chutent pour la deuxième année consécutive dans un contexte d’inflation croissante

Les salaires réels japonais ont chuté de 2,5% en 2023 pour la deuxième année consécutive de baisse, les augmentations de salaires n’ayant pas réussi à suivre l’inflation, tandis que les dépenses des ménages ont chuté pour la première fois en trois ans, selon les données gouvernementales publiées mardi.

La baisse des salaires réels a été la plus forte depuis une baisse de 2,8 pour cent en 2014, lorsque la taxe à la consommation du pays a été augmentée de 5 pour cent à 8 pour cent.

Le salaire nominal, ou le total moyen des revenus en espèces par travailleur, y compris le salaire de base et les heures supplémentaires, a augmenté de 1,2 pour cent pour atteindre 329 859 yens (2 200 dollars) par mois, la troisième augmentation annuelle consécutive, a indiqué le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales dans un rapport préliminaire.

Rien qu’en décembre, les salaires réels ont chuté de 1,9 pour cent par rapport à l’année précédente, pour le 21e mois consécutif de baisse.

Des données distinctes montrent que les dépenses moyennes des ménages du pays en 2023 ont chuté de 2,6 % par rapport à l’année précédente, les gens ayant réduit leurs dépenses en matière d’éducation, d’alimentation et d’articles ménagers en raison de la hausse des prix.

Les ménages de deux personnes ou plus ont dépensé en moyenne 293 997 yens par mois l’année dernière, a indiqué le ministère de l’Intérieur et des Communications.

Les dépenses d’éducation, y compris celles consacrées aux écoles secondaires, ont chuté de 9,8 pour cent, tandis que l’alimentation, qui représente environ 30 pour cent des dépenses des ménages, a diminué de 2,2 pour cent. Les dépenses en articles ménagers ont chuté de 7,4 pour cent.

En décembre, les dépenses des ménages ont chuté de 2,5% par rapport à l’année précédente, soit une baisse pour le 10ème mois consécutif.

Ces données constituent un indicateur clé de la consommation privée, qui représente plus de la moitié du produit intérieur brut du pays.