Les ministres du Japon et des îles du Pacifique vont renforcer leurs liens alors que l'influence de la Chine grandit

Les ministres du Japon et des îles du Pacifique vont renforcer leurs liens alors que l’influence de la Chine grandit

Le Japon et les pays insulaires du Pacifique devraient affirmer leur coopération pour maintenir un ordre maritime libre et ouvert lors d’une réunion ministérielle à Fidji lundi, Tokyo visant à contrer l’influence croissante de la Chine dans la région.

Les sujets de discussion entre la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa et ses homologues des 18 membres du Forum des îles du Pacifique incluront également le changement climatique et le rejet par le Japon des eaux usées radioactives traitées de la centrale nucléaire paralysée de Fukushima Daiichi dans le Pacifique, selon des responsables japonais.

Le rassemblement à Suva, la capitale fidjienne, vise à jeter les bases de la 10e réunion des dirigeants des îles du Pacifique prévue en juillet à Tokyo. Le Japon accueille le sommet avec les nations et territoires insulaires du Pacifique tous les trois ans depuis 1997.

Le gouvernement japonais considère son partenariat avec la région comme important dans la mesure où il cherche à maintenir un Indo-Pacifique libre et ouvert dans un contexte d’affirmation maritime et d’influence économique croissante de la Chine. Tokyo aide les petites nations et territoires dans des domaines allant du développement économique au changement climatique et à la résilience aux catastrophes naturelles.

Dernier signe de l’influence croissante de Pékin dans le Pacifique, où les États-Unis rivalisent également d’influence, Nauru a rompu le mois dernier ses liens avec Taiwan au profit de la Chine continentale, affirmant qu’elle ne reconnaissait plus l’île démocratique et autonome comme « une île démocratique distincte ». pays » mais plutôt comme « une partie inaliénable du territoire chinois ».

Des mesures similaires visant à transférer la reconnaissance diplomatique à la Chine depuis Taïwan ont été prises en 2019 par Kiribati et les Îles Salomon, qui ont signé en 2022 un accord de sécurité avec Pékin.

Le gouvernement japonais est également conscient des inquiétudes potentielles de certaines îles du Pacifique concernant le rejet des eaux de la centrale de Fukushima, une question à laquelle Pékin s’est farouchement opposé depuis avant son lancement en août de l’année dernière.

Le Japon a expliqué au forum que les rejets, qui devraient se poursuivre pendant une trentaine d’années jusqu’au déclassement de la centrale nucléaire, seront effectués en toute sécurité et conformément aux normes internationales pertinentes.

Le PIF comprend l’Australie, les Îles Cook, la Micronésie, les Fidji, Kiribati, les Îles Marshall, Nauru, la Nouvelle-Zélande, Niue, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, les Îles Salomon, Tonga, Tuvalu, Vanuatu et les territoires français d’outre-mer de Nouvelle-Calédonie et Polynésie française.