Les chefs des partis d'opposition se réunissent pour discuter du vote pour le prochain Premier ministre japonais

Les chefs des partis d'opposition se réunissent pour discuter du vote pour le prochain Premier ministre japonais

TOKYO – Les dirigeants des trois principaux partis d'opposition japonais se sont réunis mercredi pour discuter d'une éventuelle coopération visant à évincer du pouvoir le Parti libéral-démocrate lorsque le Parlement élira le prochain Premier ministre.

Yoshihiko Noda, chef du Parti démocratique constitutionnel du Japon, le plus grand parti d'opposition, a appelé le Parti démocrate pour le peuple et le Parti de l'innovation japonaise à s'unir derrière un candidat commun au poste de Premier ministre lors du vote lors d'une session parlementaire extraordinaire qui débutera mardi prochain.

Lors des discussions, le chef du DPP, Yuichiro Tamaki, et Fumitake Fujita, co-leader du JIP, devraient demander des éclaircissements à Noda, ancien Premier ministre, sur la position du CDPJ, de gauche, sur des questions clés liées à la sécurité nationale, à la Constitution et à l'énergie.

Les pourparlers des dirigeants font suite à une réunion des secrétaires généraux des partis la veille au cours de laquelle le DPP et le JIP ont exigé que le CDPJ accepte de modifier la Constitution, renie sa politique du « zéro centrale nucléaire » et retire son opposition à l'exercice du droit de légitime défense collective.

Noda a identifié Tamaki comme un candidat commun possible, tandis que Tamaki a déclaré mardi qu'il était « essentiel de parvenir à un consensus sur les politiques fondamentales » si les partis veulent former une coalition.

Le DPP et le JIP ont gagné en force ces dernières années et constituent respectivement la deuxième force d’opposition à la Chambre des conseillers et à la Chambre des représentants.

Le PLD, dirigé par le nouveau leader Sanae Takaichi, a souligné les similitudes politiques avec le DPP, envisageant une collaboration dans un contexte d'incertitude quant à la candidature de Takaichi à devenir la première femme Premier ministre du Japon.

Takaichi, qui a succédé au Premier ministre sortant Shigeru Ishiba à la tête du parti le 4 octobre, a subi un coup dur vendredi lorsque le partenaire junior du PLD, le parti Komeito, a annoncé son départ de la coalition minoritaire au pouvoir, mettant ainsi fin à leur partenariat de 26 ans.

Le LDP reste la force la plus importante dans les deux chambres du Parlement, mais sans le soutien du Komeito, ses sièges à la chambre basse seraient insuffisants pour vaincre un candidat commun présenté par le CDPJ, le DPP et le JIP.

Lors de la sélection du Premier ministre, des votes séparés ont lieu dans chaque chambre du Parlement. Si aucun candidat n'obtient la majorité au premier tour de scrutin, un second tour est organisé entre les deux premiers candidats et celui qui a obtenu le plus de soutien est choisi. Le choix de la chambre basse est prioritaire.

Plus tôt mercredi, le secrétaire général du Cabinet, Yoshimasa Hayashi, a informé les comités directeurs des deux chambres du Parlement que la session parlementaire extraordinaire débuterait mardi.

Le PLD a proposé que le vote du Premier ministre ait lieu le premier jour de la session, mais l'opposition n'a pas accepté cette proposition et les négociations sont en cours.