Le Japon et la France conviennent d’une coopération étroite sur les questions concernant la Chine
Les dirigeants japonais et français ont convenu vendredi d’approfondir la collaboration bilatérale dans les domaines de la sécurité et de l’économie et de travailler en étroite collaboration sur les questions liées à la Chine, le poids militaire et économique de Pékin augmentant dans la région indo-pacifique.
Lors de leurs entretiens à Hiroshima, le Premier ministre Fumio Kishida et le président français Emmanuel Macron ont affirmé qu’ils continueraient d’imposer de sévères sanctions économiques à la Russie pour son invasion de l’Ukraine tout en soutenant vigoureusement Kiev, selon le ministère japonais des Affaires étrangères.
Les pourparlers bilatéraux ont eu lieu en marge du sommet du Groupe des Sept à Hiroshima, dans l’ouest du Japon, qui a débuté le même jour. La manière dont le G-7 devrait aborder la Chine sera un point clé de l’ordre du jour.
La réunion est intervenue après que Macron a suscité la controverse pour avoir appelé l’Europe à ne pas être un « suiveur » des États-Unis ou de la Chine, mettant en garde contre une crise à Taiwan au milieu de la rivalité des deux pays, dans une interview aux médias le mois dernier.
La Chine dirigée par les communistes considère l’île démocratique autogérée comme son propre territoire à réunifier éventuellement avec le continent, et a augmenté la pression militaire sur elle.
Les deux dirigeants se sont également engagés à promouvoir la coopération dans le cyberespace et l’espace extra-atmosphérique, l’énergie nucléaire civile et à soutenir les startups, notamment en envoyant 100 entrepreneurs japonais en France dans les cinq prochaines années, a indiqué le ministère.
Plus tôt dans la journée, Kishida a rencontré le chancelier allemand Olaf Scholz. Les deux pays sont convenus d’élargir davantage leur coopération dans le domaine de la sécurité économique et dans d’autres domaines, en s’appuyant sur les résultats des premiers pourparlers intergouvernementaux des deux nations impliquant des dirigeants et des ministres clés à Tokyo en mars, a déclaré le ministère japonais des Affaires étrangères.

Kishida et Scholz étant les présidents du G-7 cette année et l’année dernière, le Premier ministre japonais a déclaré qu’il espérait travailler avec le dirigeant allemand pour orienter les discussions du groupe vers le maintien et le renforcement de l’ordre international fondé sur l’état de droit.
Les deux dirigeants se sont notamment accordés sur l’importance de s’aligner sur les États émergents et en développement du « Global South ». Beaucoup d’entre eux ne se sont pas rangés du côté des États-Unis et de leurs alliés dans la guerre de la Russie en Ukraine.
Kishida a également rencontré le Premier ministre canadien Justin Trudeau et ils ont salué les « progrès constants » du plan d’action des deux nations vers la réalisation d’une région indo-pacifique libre et ouverte, selon le ministère.

Annoncé en octobre dernier, le plan d’action prévoit le lancement de négociations en vue de la signature d’un accord bilatéral de partage du renseignement de sécurité qui devrait être conclu « dans les plus brefs délais ».
Kishida a eu jeudi des entretiens bilatéraux avec le président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le Premier ministre italien Giorgia Meloni.