Le Japon autorise les contrôles judiciaires au-delà de 10 ans pour les emplois avec des enfants

Le Japon envisage une vérification des antécédents pendant 20 ans pour les emplois impliquant des enfants

Le gouvernement japonais envisage d’autoriser les employeurs à effectuer des vérifications d’antécédents criminels depuis 20 ans dans le cadre d’un nouveau système visant à empêcher les personnes condamnées pour délits sexuels d’accéder à des emplois impliquant des enfants, ont déclaré mercredi des sources proches du dossier.

Le droit pénal japonais stipule qu’une peine cesse de s’appliquer 10 ans après qu’une personne ait purgé une peine de prison afin de faciliter la réadaptation et de garantir la liberté professionnelle, mais le gouvernement a estimé qu’une période de divulgation plus longue était nécessaire à la lumière des taux élevés de récidive parmi les délinquants sexuels au cours des dernières années. Périodes de 20 ans.

Le gouvernement envisage de soumettre un projet de loi au cours de l’actuelle session ordinaire de la Diète pour créer ce système, baptisé « DBS japonais », similaire au certificat de divulgation et d’interdiction du gouvernement britannique, ont indiqué les sources.

Les parents et les groupes de soutien aux enfants avaient fait pression pour l’introduction du système visant à protéger la sécurité des enfants après que deux hommes enregistrés sur une application de mise en relation de baby-sitters aient été arrêtés en 2020 dans des affaires distinctes pour avoir agressé sexuellement des enfants dont ils avaient la garde.

Le gouvernement prévoit une période de divulgation de 20 ans après qu’une personne ait terminé sa peine après avoir été reconnue coupable de crimes tels que des relations sexuelles non consensuelles. La période de divulgation devrait être de 10 ans ou moins pour les contrevenants condamnés à une peine plus légère, comme une amende, ont-ils indiqué.

Dans le cadre du système envisagé, il serait obligatoire pour les écoles, les crèches et les jardins d’enfants de vérifier le casier judiciaire des demandeurs d’emploi.

Les exploitants d’écoles de bachotage, de clubs parascolaires, de services de baby-sitter et d’agences artistiques ne seraient pas obligés d’utiliser le système car ils ne sont pas sous la surveillance de l’État.

Les dossiers de crimes sexuels sujets à divulgation seraient limités à ceux finalisés devant les tribunaux, à l’exclusion des cas dans lesquels les accusations ont été abandonnées en raison d’un règlement ou pour d’autres raisons.

Outre les infractions pénales, les violations des ordonnances locales, telles que les attouchements et le voyeurisme, doivent être couvertes par le système.

Selon une analyse menée par l’Agence pour l’enfance et la famille, plus de 90 % des délinquants sexuels ont récidivé dans les 20 ans.