Le Japon envisage des taxes supplémentaires pour ses dépenses de défense dès avril 2026
Le gouvernement envisage d’augmenter les impôts dès avril 2026 pour contribuer à couvrir l’augmentation prévue des dépenses de défense, ont indiqué mercredi des sources proches du dossier.
Le gouvernement du Premier ministre Shigeru Ishiba a déjà décidé d'augmenter les recettes provenant des impôts sur les sociétés, sur le revenu et sur le tabac pour aider à financer son projet visant à presque doubler le budget de la défense du pays pour le porter à 2 % du produit intérieur brut.
Mais le gouvernement n’a pas encore finalisé le calendrier du plan, se contentant d’affirmer que les taxes supplémentaires interviendront à un moment approprié au cours de l’exercice 2024 ou plus tard.
Il envisage de lancer un projet visant à imposer un impôt supplémentaire sur les sociétés et à augmenter la taxe sur le tabac par étapes, tous deux à partir d'avril 2026, tout en envisageant également d'introduire un nouveau poste fiscal lié au revenu, à partir de janvier 2027, ont indiqué les sources.
Dans le cadre de l'objectif du gouvernement de doubler le budget de la défense du Japon à 2 % ou plus du PIB sur les cinq années jusqu'à l'exercice 2027, il a décidé d'allouer 43 000 milliards de yens (284 milliards de dollars) aux dépenses liées à la défense au cours de cette période.
Il vise à augmenter ses recettes fiscales annuelles de 1 000 milliards de yens grâce à des plans fiscaux destinés à couvrir le budget de la défense, plus important.
Le Parti libéral-démocrate au pouvoir et son partenaire de coalition, le parti Komeito, prévoient de stipuler quand les taxes supplémentaires seront mises en œuvre dans leurs plans de réforme fiscale pour l'exercice 2025.
Dans le cadre des mesures visant à atténuer les douleurs de l'inflation, le PLD et le Komeito ont convenu avec le Parti démocrate pour le peuple d'augmenter le seuil de revenu non imposable de 1,03 million de yens actuellement à partir de l'année prochaine. Les trois partis viseront à terme à relever le plafond à 1,78 million de yens comme l'exige le petit parti d'opposition.
Le plan devrait également encourager les employés à temps partiel à travailler plus longtemps, contribuant ainsi à remédier aux pénuries de main-d'œuvre dans le secteur de la vente au détail et dans d'autres secteurs.
La coalition au pouvoir a besoin du soutien de l'opposition pour adopter des budgets et des projets de loi au Parlement après avoir perdu sa majorité à la Chambre des représentants lors des élections générales de fin octobre.
Par ailleurs, les partis au pouvoir et d'opposition se sont accordés en principe sur un projet de révision juridique obligeant les législateurs à divulguer l'utilisation des fonds publics alloués à la recherche et à d'autres activités et à restituer ce qui reste dans les caisses de l'État.
Chaque député reçoit 1 million de yens par mois, et la révision envisagée fait partie des réformes politiques visant à restaurer la confiance des électeurs blessée par un scandale de caisse noire impliquant le PLD.