Le gouvernement japonais va présenter un projet de loi pour introduire la garde partagée après le divorce

Le gouvernement japonais va présenter un projet de loi pour introduire la garde partagée après le divorce

Le ministre japonais de la Justice a déclaré jeudi que le gouvernement préparerait un projet de loi basé sur le rapport final d’un groupe d’experts recommandant l’introduction de la garde partagée après le divorce.

Ryu Koizumi a déclaré après avoir reçu le rapport du panel plus tôt dans la journée que le gouvernement s’efforcerait de soumettre le projet de loi visant à modifier les règles sur la garde des enfants à la session actuelle du Parlement.

Mais certains législateurs, tant du parti au pouvoir que de l’opposition, se montrent prudents quant au passage de la politique actuelle de garde exclusive au nouvel arrangement suivi par de nombreux pays.

Les partisans de la garde partagée soutiennent que le système permettrait aux deux parents de s’impliquer dans l’éducation de leur enfant après un divorce, tandis que les opposants affirment que cela ne profiterait pas nécessairement à l’enfant dans les cas de maltraitance ou de violence domestique.

La sous-commission du droit de la famille du Conseil législatif du ministère de la Justice a recommandé dans son rapport que les parents décident ensemble s’ils ont la garde exclusive ou conjointe de leurs enfants, le tribunal de la famille n’intervenant qu’en cas de litige.

S’il existe des soupçons de maltraitance d’un enfant par l’un des parents ou de violence domestique, un tribunal de la famille choisira l’un des parents pour avoir la garde exclusive, indique le rapport.

En garde partagée, les deux parents prendront ensemble des décisions sur des questions cruciales telles que l’éducation et le traitement médical.

Mais dans une situation d’urgence où un consensus ne peut être atteint à temps, l’un des parents peut prendre sa propre décision, indique le rapport. Un consensus entre les deux parents n’est pas non plus nécessaire pour prendre des décisions sur certaines questions quotidiennes, a proposé le panel.

Le comité a proposé de rendre obligatoire le paiement d’une pension alimentaire pour un parent vivant séparé de l’enfant.

Le système de garde exclusive a été critiqué par certains comme interrompant les interactions parent-enfant et conduisant au non-paiement de la pension alimentaire pour enfants.

La garde conjointe des enfants en cas de divorce est une pratique courante dans de nombreux autres pays, même si les modalités varient d’un pays à l’autre, selon les experts juridiques.

La sous-commission a également recommandé jeudi dans son rapport d’introduire des mandats d’arrêt électroniques et de permettre aux accusés malades ou handicapés d’assister à leur procès à distance via une liaison vidéo, afin de promouvoir la numérisation des procédures pénales.

Si les mandats d’arrêt et autres documents nécessaires à la conduite des enquêtes et des perquisitions étaient numérisés, les enquêteurs n’auraient plus besoin de se rendre au tribunal pour recevoir les documents physiques.