La nouvelle fusée japonaise H3 décolle après un lancement raté en 2023

La nouvelle fusée japonaise H3 décolle après un lancement raté en 2023

Le Japon a lancé samedi sa nouvelle fusée H3 vers un centre spatial d’une île du sud-ouest, après un échec l’année dernière qui a semé le doute sur les aspirations du pays en matière d’industrie spatiale.

Avec ce dernier lancement, l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale vise à confirmer la capacité de la fusée à contrôler son positionnement et à déployer des satellites. Le H3 devrait succéder à l’actuelle fusée H2A.

La fusée n°2 H3 a décollé vers 9 h 22 du centre spatial de Tanegashima, sur une île de la préfecture de Kagoshima, dans le sud-ouest du pays, transportant un faux satellite et deux microsatellites fonctionnels.

Le faux satellite correspond au poids et au centrage de celui de la fusée n°1 H3, qui, en mars de l’année dernière, a reçu l’ordre de s’autodétruire quelques minutes après son lancement en raison de l’incapacité de son moteur du deuxième étage à s’allumer. Cet échec fait suite à une série de retards dans le développement de la fusée.

La fusée n°2 dispose d’un système d’allumage amélioré, a indiqué la JAXA.

Le H3 a été développé comme lanceur lourd de nouvelle génération au Japon. Il devrait donner au pays un accès continu à l’espace alors qu’il vise à prendre pied dans le secteur de plus en plus compétitif du lancement de satellites.

En plus des lancements de satellites, le lanceur H3 peut livrer des fournitures et du matériel à la Station spatiale internationale et à Gateway, un avant-poste en orbite lunaire prévu dans le cadre du programme spatial Artemis dirigé par les États-Unis.

Le prix du service de lancement du H3 sera inférieur à celui du H2A, selon la JAXA.

Le lancement de la fusée n°2 était initialement prévu jeudi mais a été reporté en raison du mauvais temps annoncé.