1er survivant sud-coréen du travail en temps de guerre à accepter des dommages-intérêts du fonds

1er survivant sud-coréen du travail en temps de guerre à accepter des dommages-intérêts du fonds

L’un des trois plaignants coréens survivants qui ont remporté des procès pour travail forcé en temps de guerre sous le régime colonial japonais a accepté d’accepter une indemnisation par une fondation soutenue par le gouvernement sud-coréen, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères.

Les survivants ont demandé des excuses et une compensation au gouvernement japonais, mais jusqu’à présent, aucun n’avait accepté de paiement de la part de la fondation.

Annoncée en mars par Séoul pour régler le conflit du travail en temps de guerre et aider à améliorer les relations avec le Japon, la fondation a été vivement critiquée par le public sud-coréen.

Deux entreprises japonaises – Mitsubishi Heavy Industries Ltd. et Nippon Steel Corp. – ont été condamnées dans des décisions distinctes par la Cour suprême de Corée du Sud en 2018 à verser des dommages-intérêts aux anciens travailleurs coréens et à leurs proches pour travail forcé pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Japon a soutenu que toutes les questions découlant de la colonisation de la péninsule coréenne de 1910 à 1945 ont été réglées « complètement et définitivement » dans le cadre d’un accord bilatéral en 1965.

Le survivant recevra les dommages-intérêts vendredi, a indiqué le ministère. L’individu a décidé d’accepter le paiement après avoir consulté des membres de sa famille, a déclaré une source proche du dossier.

Outre le seul survivant, 10 membres de la famille des travailleurs en temps de guerre sur les 15 plaignants qui ont gagné des procès ont accepté et ont reçu une compensation de la fondation, qui est soutenue par des dons d’entreprises sud-coréennes.

Le ministère cherche à persuader ceux qui refusent ou n’ont pas encore accepté, dont les deux autres rescapés, de faire de même.

Les relations entre les deux pays ont atteint l’un de leurs points les plus bas après la décision de la Cour suprême de 2018. Mais Séoul et Tokyo ont activement amélioré leurs relations sous le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, notamment grâce à la reprise des visites réciproques de leurs dirigeants.

Kishida, qui s’est rendu à Séoul en mai, a évoqué la question du travail en temps de guerre lors d’une conférence de presse conjointe avec Yoon, affirmant que son cœur « se fait mal » car de nombreuses personnes n’ont pas oublié les souvenirs douloureux du passé.