La confiance des grands constructeurs japonais s'améliore alors que l'impact du scandale automobile s'atténue, selon la BOJ

La confiance des grands constructeurs japonais s'améliore alors que l'impact du scandale automobile s'atténue, selon la BOJ

La confiance des entreprises parmi les principaux constructeurs japonais s'est améliorée en juin pour la première fois en deux trimestres, passant de 11 à 13 trois mois plus tôt, grâce à l'atténuation de l'impact d'un scandale de falsification des données de sécurité dans le secteur automobile, mais l'augmentation des coûts jette une ombre sur les perspectives, ont montré lundi les données de la Banque du Japon.

Le moral des entreprises non manufacturières, notamment des prestataires de services comme les hôteliers, s'est dégradé pour la première fois en 16 trimestres après une forte amélioration, principalement due à la reprise du tourisme entrant. De nombreuses entreprises évoquent désormais des inquiétudes concernant l'inflation et la pénurie de main-d'œuvre, selon l'enquête trimestrielle Tankan.

L'indice Tankan représente le pourcentage d'entreprises signalant des conditions favorables moins le pourcentage signalant des conditions défavorables.

Les données ont mis en évidence une divergence dans la manière dont les entreprises et les secteurs font face à la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières, encore gonflés par la faiblesse du yen.

La confiance s'est améliorée dans les secteurs qui ont réussi à répercuter les coûts, comme ceux des pâtes et papiers, mais les secteurs de l'alimentation et de l'acier sont devenus moins optimistes en raison des craintes liées à l'inflation.

La dépréciation persistante du yen, en particulier par rapport au dollar américain, signifie que le Japon, pauvre en ressources, continuera de voir les coûts d'importation plus élevés accélérer l'inflation.

La faiblesse du yen est toutefois une aubaine pour les exportateurs, car elle accroît leurs bénéfices à l'étranger une fois rapatriés. Elle rend également les voyages et les achats au Japon moins chers pour les touristes étrangers.

Les entreprises japonaises s’attendent à ce que le dollar s’échange à 144,77 yens au cours de l’exercice 2024, soit une nette hausse par rapport aux 141,42 yens de l’enquête précédente de mars. Le dollar a dépassé 161 yens à un moment donné la semaine dernière, dans un contexte de vigilance accrue du marché quant à une éventuelle intervention des autorités japonaises pour ralentir la forte baisse du yen.

Pour l'avenir, les fabricants se sont montrés plus optimistes, avec une amélioration de la confiance de 13 à 14, tandis que les non-manufacturiers s'attendaient à une détérioration de 6 points à 27.

Les dernières données feront partie des éléments évalués lors de la réunion de définition de la politique monétaire de la BOJ fin juillet.

Les marchés attendent de voir dans quelle mesure la banque centrale japonaise réduira ses achats d'obligations d'État japonaises, les membres de son conseil d'administration ayant récemment évoqué la nécessité de relever à nouveau les taux d'intérêt si la faiblesse du yen faisait grimper l'inflation.