Déclaration du sommet du G-7 pour montrer sa détermination à protéger les droits des LGBT: sources
Les nations avancées du Groupe des Sept prévoient de s’engager dans des efforts pour protéger les droits des LGBT et des autres minorités sexuelles dans un communiqué qui sera publié à la suite du sommet au Japon qui débutera la semaine prochaine, ont indiqué vendredi des sources gouvernementales.
Cette décision intervient alors que le gouvernement japonais fait face à une pression croissante pour soutenir davantage la communauté LGBT du pays et répondre à ses préoccupations en matière de discrimination, le pays asiatique étant à la traîne par rapport aux autres membres du G-7 sur la question.
Le G-7, qui regroupe la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les États-Unis et l’Union européenne, réfléchit à ce qu’il convient d’inclure dans la déclaration concernant les questions d’égalité des sexes, en s’appuyant sur un communiqué du G-7 publié en à la suite d’un sommet annuel en Allemagne l’année dernière, selon les sources.
Dans le communiqué de l’année dernière, le G-7 a affirmé son engagement à « faire en sorte que chacun – indépendamment de son identité ou expression de genre ou de son orientation sexuelle – ait les mêmes opportunités et soit protégé contre la discrimination et la violence ».
La position du gouvernement japonais à l’égard des minorités sexuelles a fait l’objet d’un nouvel examen après qu’un proche collaborateur du Premier ministre Fumio Kishida a déclaré aux journalistes en février qu’il « ne voudrait pas vivre à côté » d’un couple LGBT et qu’il « ne veut même pas regarder chez » les personnes LGBT. L’assistant a été rapidement limogé.
La déclaration envisagée préparée pour le sommet de trois jours à Hiroshima, dans l’ouest du Japon, jusqu’au 21 mai est destinée à aider le Japon à souligner qu’il progresse de concert avec d’autres pairs du G-7 pour améliorer la situation des droits de l’homme et pour apaiser les critiques des États-Unis. Les États et les nations européennes qui veulent que le pays asiatique en fasse plus.
Le Japon reste le seul pays du G-7 qui ne reconnaît pas légalement le mariage homosexuel ou les unions civiles. De nombreux membres du Parti libéral démocrate conservateur, dirigé par Kishida, se sont opposés au concept, tout en chérissant les valeurs familiales traditionnelles telles que le rôle des femmes dans l’accouchement et l’éducation des enfants.
Apparemment pour montrer les progrès sur la question avant le sommet d’Hiroshima, le LDP va de l’avant pour soumettre un projet de loi visant à promouvoir la compréhension de la communauté LGBT.
Lors du prochain sommet, les dirigeants du G-7 devraient souligner l’importance de leur rôle de leadership dans la protection des minorités sexuelles et affirmer leur alignement dans la lutte contre la discrimination, ont indiqué les sources.
Lors d’une réunion ministérielle des affaires étrangères tenue en avril, les membres du G-7 ont réaffirmé leur « leadership mondial continu en matière d’égalité des sexes et de promotion et de protection des droits des femmes et des filles dans toute leur diversité », ainsi que des personnes LGBT.